Plus d'infos
Un merveilleux conte oriental de Paul Salomone (L'Anglais qui n'aimait pas les armes) et Zidrou, publié en français par le galeriste et éditeur occasionnel Daniel Maghen. Dans le royaume paisible de Shandramabad, un roi meurt, laissant derrière lui sa femme Shikara enceinte de jumeaux. À la naissance des enfants, la reine offre à chacun un oiseau volcan, une créature au plumage magnifique. Malheureusement, ce cadeau entraîne la perte de son fils Gorakh, qui meurt tragiquement en suivant l'oiseau qui s'envole. Sa mère, accablée de chagrin, ne peut plus supporter le chant des oiseaux et ordonne que tous les oiseaux du pays soient tués, plongeant le royaume dans la tristesse, le silence et la maladie. Elle bannit toute joie et tout plaisir de sa vie et, lorsqu'elle surprend sa fille, la princesse Jalna, dans les bras d'un voleur ordinaire, elle le condamne à un sort terrible. Jalna doit maintenant affronter son destin et sa mère cruelle et dominatrice, devenue folle de chagrin.
Lorsque le chagrin frappe à la porte, surtout ne lui ouvre pas, car lorsque le bonheur toquera à son tour, il pourrait ne pas le laisser rentrer!
Celui qui fit le bonheur des insectes est une histoire à la première personne, mais qui en fait parle beaucoup des autres. Du malheur qui étreint les reines… à l’amour qui saisit les princesses, Zidrou livre un scénario qui oscille entre bienveillance et naïveté, démontrant ainsi l’étendue du registre sur lequel il lui est possible de jouer. Il n’y a pas d’âge pour écrire des histoires et les partager avec ceux qui les lisent ou les écoutent, semble vouloir démontrer le scénariste de l’élève Ducobu!
Au-delà d’un récit aux allures de contes des Mille et une nuit… au pays des maharajas, il convient de s’arrêter ne serait-ce qu’un (long) instant sur la prestation de Paul Salomone. Délaissant la comédie de L’homme qui n’aimait pas les armes, il plonge maintenant ses pinceaux dans une dramaturgie à la poésie teintée d’humour et d’accents bollywoodiens. Ce faisant, il offre un dessin encré à la plume de couleurs et aquarellé qui, en un artifice de nuances et de minutie, sait varier ses tonalités selon la temporalité du récit.
Une histoire qui pourrait bien être partagée longuement avec un jeune public, "Celle qui fit le bonheur des insectes", renoue avec les contes d’antan, ceux qui faisaient voyager l’imagination bien au-delà des terres connues.
Avis
Score moyen 2 / 5tentez de gagner un chèque cadeau d'une valeur de €5 Rédiger un avis